078 - l’instruction L’Homme s’interroge sur le pourquoi et la condition qui lui permet à la fois de comprendre une instruction supramentale, et en même temps réaliser qu’il ne la comprend que suite à l’expérience qui la confirme. Pourquoi pouvons-nous absorber une certaine connaissance et la bien comprendre mentalement, pour découvrir que dans un même mouvement nous sommes obligés de la voir, c’est-à-dire de la vivre expérientiellement pour intégralement la réaliser ? Il y va du fait que d’entendre une parole bien logée dans notre esprit fait vibrer notre esprit et non notre corps astral. Lorsqu’un événement en appelle à l’instruction reçue, nous nous apercevons que le corps astral vibre, c’est-à-dire que l’ego prend conscience vibratoire, au niveau de son corps astral, de l’instruction dont il avait pris auparavant conscience mentalement. Lorsque l’Homme se conscientise et qu’il commence à comprendre les lois d’énergie qui l’alimentent et lui permettent une activité mentale plus élevée, il ne réalise pas encore que cette vibration dans le mental supérieur, pour être ajustée à son expérience, doit être vécue expérientiellement, sinon la vibration demeurerait simplement une énergie qu’il utiliserait pour se construire une philosophie quelconque de l’instruction. Or, l’instruction doit aller plus loin que la philosophie de l’ego. Elle doit devenir la lentille à travers laquelle est vécue et comprise l’expérience qu’elle décrit si bien. Comme l’instruction n’est claire que pour l’esprit au début s’il est éveillé, elle ne peut être claire à l’ego que lorsque ce dernier, par l’entremise de l’expérience, a subi le choc vibratoire dans le corps astral, choc qui coïncide avec l’information qu’a enregistré vibratoirement le mental supérieur. À partir de cette expérience conscientisée, le corps astral est graduellement transmuté, et l’ego comprend ce que l’esprit auparavant avait emmagasiné. C’est par l’ego que l’Homme comprend et non par l’esprit, puisque l’esprit est énergie et l’ego le rapport entre la forme et l’énergie. Lorsque l’ego comprend vibratoirement l’expérience, il est plus intelligent car il a perdu un peu d’illusion, c’est-à-dire qu’il n’est plus pareil, plus le même. Enchaînez ainsi les expériences, et vous découvrirez au bout de la chaîne un ego intelligent créativement car il aura perçu la forme et l’aura bien regardée lors ou peu après le choc de l’expérience. Si l’Homme ne peut réaliser qu’après le choc de l’expérience, c’est parce qu’il n’est pas encore libre d’être intelligent. Pour être libre d’être intelligent, il faut être au-dessus du choc à l’ego. Et ceci vient lorsque l’ego a suffisamment été choqué pour être instantanément dans son intelligence, lorsque sa vie est menacée d’un choc. Autrement dit, il faut que l’ego soit intelligent de l’événement qui crée le choc, avant que cet événement soit nécessaire pour le créer. L’ego doit apprendre à se protéger parfaitement, car il doit comprendre que la vie est toujours un piège pour lui, et un champ libre pour l’esprit, et qu’elle doit devenir un champ libre pour l’ego et l’esprit. Mais avant que l’ego vive sa vie comme un champ libre, il a un certain nombre d’avenues à parcourir. D’abord il doit reconnaître que la vie ne lui fait jamais de faveur, car la vie qu’il connaît n’est pas réelle. Donc elle lui nuit constamment. Voilà pourquoi les pièges, les interférences, voilà pourquoi il doit être instantanément intelligent. De plus, il doit reconnaître que ça prend un certain temps, donc certains chocs, donc certaines souffrances, pour être instantanément certain que la vie lui tend un piège. Et lorsqu’il a atteint ce stage d’intelligence, il commence à profiter de son esprit et de son double, car il commence à ne rien bousculer qui soit réel, il ne bouscule que ce qui ne l’est pas. Lorsqu’il a compris la différence vibratoire entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, il peut se prévaloir de relaxer tout le temps, c’est-à-dire de ne jamais être pressé par ou dans l’événement. Car lorsqu’il est pressé par ou dans l’événement, il perd un peu conscience puisque son esprit ne peut pas l’informer vibratoirement, à cause de son astralité qui bloque le passage de son énergie, donc le choc et la souffrance. Les événements de la vie sont toujours constants, c’est-à-dire qu’ils sont construits, menés à leur fin, par l’esprit, mais mal interprétés par l’ego à cause de son astralité, donc encore un choc. L’ego a beaucoup de difficulté à se saisir, se réaliser dans son astralité, car il baigne dedans. Alors tout lui apparaît normal. Mais lorsqu’il commence à en prendre conscience, il ne peut faire autrement que commencer à être plus dans son intelligence, car il n’a plus à forcer quoi que ce soit. Et ceci est neuf pour lui, nouveau, car on lui a toujours enseigné à forcer pour faire quelque chose. Et ceci était bien dans son inconscience car il n’avait pas accès à son intelligence créative. Mais dès qu’il commence à prendre conscience de celle-ci, il doit commencer à se placer dans son courant à elle, sinon encore un choc pour qu’il apprenne à désastraliser son action, sa parole. La vie réelle est merveilleuse car elle est simple, si simple que l’ego a peine à le croire. Donc encore un effort de l’ego qui fait interférence avec elle, donc un autre choc et ainsi de suite… Jusqu’à ce qu’il ait compris comment ça marche, comment ça fonctionne, la vie. Apprendre comment ça fonctionne, c’est plus ou moins long, parce que l’ego est écœuré de la vie, même s’il a du plaisir. Le plaisir n’est qu’une couverture. Dans le fond, il est écœuré car la vie qu’il mène n’est pas la vie qu’il veut mener, alors il ne peut faire autrement qu’être écœuré au fond de lui-même, car son esprit directement ou indirectement le lui fera savoir par le choc. Lorsque l’ego a bien compris, il ne lui reste plus rien à faire dans la vie, c’est la vie qui le pousse dans son temps, et l’ego prend conscience de la vie, il apprend à l’aimer, pas trop vite car elle guette. L’esprit surveille ses réactions et s’il s’enivre trop vite, encore un choc. Un jour l’ego s’est fait tellement taper dessus, qu’il avance dans la vie avec une vue périphérale de 360 degrés, il la comprend instantanément. Alors elle le nourrit sans cesse, il devient créatif, actif, bien. La vie est maintenant réelle, elle est de son côté et l’ego est bien avec elle. L’instruction amène l’ego à sentir vibratoirement son esprit, pour que ce dernier commence à le faire vibrer à son tour. Alors, la mutation de l’ego commence. Mais l’ego échappe facilement à lui-même, il perd conscience de lui-même, aussitôt que trop d’astralité en lui se meut. Pourquoi ? Car c’est l’esprit qui donne à l’ego sa conscience et dès qu’il est trop astral, il perd le contact. Cette perte de contact est la cause profonde du désaccord entre la compréhension vibratoire ou réelle de l’instruction et la compréhension psychologique ou philosophique de l’ego. Tant que l’ego ne peut faire le lien entre la compréhension vibratoire et son comportement psychologique, il subira des chocs, car son plexus solaire est maintenant sous le contrôle du double. Autrement dit, le double est suffisamment habité par l’esprit pour que l’ego sente une vibration dans le plexus solaire lorsqu’une situation malencontreuse se présente. C’est son deuxième centre de souffrance après le mental. Une fois le mental ajusté à la vibration de l’instruction, il ne reste que le plexus solaire à l’être. Mais ce dernier ne peut être ajusté à la vibration de l’instruction que par le choc venant de l’expérience personnelle. Autrement dit, le mental ne souffre pas de choc, il ne souffre que de la très grande présence de l’esprit à travers des pensées-formes non ajustées au début. À la suite, l’ego souffre du choc dans le plexus solaire pour qu’il apprenne à comprendre son expérience selon ce qu’il a reçu dans le mental. Ces deux centres sont, ou plutôt ont, une fonction très différente comme nous le voyons. L’ego a beau tout comprendre mentalement, s’il ne le vit pas au niveau de l’expérience du choc dans le plexus solaire, sa compréhension demeurera philosophique, et cette dernière ne peut mener à l’intelligence créative car elle est réfléchie au lieu d’être vibratoire. La différence entre la compréhension vibratoire et psychologique est tellement grande que le fossé est parfait. Et seul celui qui connaît les deux comprend ces paroles. Autrement dit, il est impossible de devenir intelligent créativement, par instruction seulement. L’expérience doit la confirmer, voilà pourquoi dans le cadre de l’initiation solaire de l’instruction mondiale ou morontielle, l’Homme ne peut plus avoir de maître ou être disciple de qui que ce soit, car l’expérience adaptée à chacun rendra claire pour l’individu, la nature de son intelligence. Pourquoi l’Homme qui se conscientise a-t-il une certaine crainte de faire une erreur, après avoir pris conscience des forces créatives et actives en lui ? Parce qu’il ne comprend pas parfaitement son lien entre l’esprit, le double et l’ego. Et cette absence de compréhension, relève du fait que l’intégration n’est pas totale, et elle n’est pas totale car le travail n’est pas terminé. Voilà pourquoi sa créativité semble contrôlée et les erreurs possibles donc, les souffrances possibles aussi. Et en fait, elle est contrôlée, mais elle ne l’est pas tel qu’il se l’imagine, elle l’est car son esprit ne peut se permettre que l’ego trahisse sa perfection, donc il attend. Et il attendra tant que l’ego n’aura pas été capable d’être instantanément intelligent, sinon il astralise son action et le désordre commence. Pourquoi l’instruction est-elle toujours fixée dans le cadre d’un avenir prochain ou lointain, au lieu de s’appliquer tout de suite sur-le-champ ? Car l’ego ne peut la comprendre que philosophiquement, et l’esprit doit construire une chaîne d’événements qui détruiront la philosophie de ce qu’il dit, pour générer l’énergie de sa présence vibratoire. L’Homme ne comprend l’instruction que lorsqu’il a vécu le choc de l’expérience, car le choc change le taux vibratoire du corps astral, et ce changement fait descendre un peu d’énergie d’intelligence. C’est un peu comme le phénomène de la pluie, le choc crée de la pluie, et tant que l’Homme ne vit pas le choc ou la souffrance de ce qu’il doit comprendre, il ne peut le comprendre, même si on lui explique, car il manque en lui une partie de lui-même qui doit compléter le phénomène de la compréhension. Et cette partie de lui-même est l’énergie sur les autres plans, qui doit descendre sur un plan plus bas. Donc, le choc est toujours nécessaire à l’évolution. Sans choc quelconque, pas d’évolution possible. Ceci va de soi, car le double lumineux doit être construit, alors qu’il n’existe que dans une condition primitive de l’éther, chez l’Homme inconscient. L’instruction est une science, donc étant une science elle ne peut être absorbée et parfaitement comprise que par la partie réelle de l’Homme. Et cette partie doit être construite selon les lois de la lumière, selon les lois du choc vibratoire qu’elle crée, lorsqu’elle pénètre les couches sombres de la conscience humaine. Nous appelons cette partie « réelle », car elle est le produit de la créativité de la lumière qui l’a construite. Et pour construire, il faut toujours que le processus soit parfait, c’est-à-dire conforme aux lois créatives de l’esprit. Bien que l’instruction soit simple car réelle, elle n’est pas facile à comprendre, parce qu’elle force l’Homme à la vivre en-dehors de son intellect qui n’est pas réel mais philosophique. Et comme l’intellect est philosophique, il ne peut parfaitement comprendre l’instruction que lorsqu’il a été choqué. Car l’instruction n’a pas de sens, elle n’a que du pouvoir, et comme elle n’a que du pouvoir, elle ne peut être rationalisée par l’intellect, elle ne peut être que le produit de la pénétration de l’énergie de la lumière par le choc. Selon la résistance de l’ego ou l’illusion de l’ego, le choc sera plus ou moins grand, et son intensité sera la mesure de la souffrance que devra vivre l’ego pour comprendre l’instruction. Mais, comprendre l’instruction n’est qu’un aspect d’elle, non seulement l’Homme doit comprendre l’instruction, mais il doit aussi pouvoir devenir instructeur, une fois que l’instruction ou son énergie est bien assimilée. C’est ce qui permettra à la conscience supramentale de l’Homme de s’étendre sur la Terre. Car tous ceux qui en auront vécu la pénétration seront obligés d’une façon ou d’une autre de la vivre, donc de la diffuser à travers leur vie, par la parole lorsqu’ils seront en contact avec l’Homme, ou par l’action selon le mode de leur activité. Car vient le temps où l’Homme ne peut plus être en-dehors de l’instruction, c’est-à-dire en dehors de l’intelligence créative, car elle est devenue la mesure de sa conscience, donc la qualité de sa nouvelle intelligence, donc la façon par laquelle il peut être reconnu dans le monde. Il ne peut plus cacher sa parole, elle n’est plus divisée entre le faux et le vrai, elle est devenue créative et instantanée. L’Homme est régi par un gouvernement invisible, c’est-à-dire par un gouvernement qu’il ne peut voir, car son émotivité, son astralité, bloque certains centres subtils en lui. Et à cause de ce blocage, l’Homme, au lieu d’être un agent sur le plan matériel d’un gouvernement invisible, est un pion de l’astral. L’Homme conscient doit devenir un agent du gouvernement invisible, car c’est dans cette capacité qu’il peut recevoir une instruction qui, un jour, lui permettra d’être en contact direct avec ce gouvernement. Tant qu’il n’est pas devenu un agent conscient du gouvernement invisible, il ne peut avoir une conscience claire et parfaite de son rôle sur le plan matériel, et ne peut, à cause de cette condition, être créateur et scientifique dans son intelligence. Donc, son comportement est sujet aux forces intérieures qui le divisent et rendent sa vie difficile. Le gouvernement invisible devra un jour être reconnu par les Hommes de la Terre, car sans conscience d’un tel gouvernement qui gouverne, il ne peut y avoir de conscience, d’ordre ; d’où le désordre qui règne sur le globe. C’est à cause de cette condition particulière du terrestre qu’il est difficile à l’Homme de comprendre instantanément l’instruction, car le gouvernement invisible est obligé d’opérer chez l’Homme en truquant son ego, car ce dernier est trop dense pour voir instantanément. Donc le truc qui mène au choc est un outil utilisé scientifiquement par le gouvernement invisible pour rendre l’Homme conscient de lui, et pour éventuellement lui permettre d’en voir les intelligences par ses sens subtils. Plus l’Homme devient conscient moins les trucs sont nécessaires, donc plus il comprend instantanément. Il est donc sur une longueur d’onde universelle avec le gouvernement invisible, et il peut travailler avec lui parfaitement comme agent de cette hiérarchie. Le gouvernement invisible ne commet jamais d’erreur, il est parfait. Et pour que l’Homme puisse travailler consciemment avec lui, le taux vibratoire de ses corps subtils doit être établi selon le pouvoir évolutif de chaque individu. C’est ce qui permet au gouvernement invisible de créer, sur le plan matériel, une hiérarchie. Et cette hiérarchie dans un avenir quelconque sera responsable de l’évolution des prochaines générations humaines. Pour que l’intelligence humaine soit hiérarchisée, le plan mental de l’Homme doit être ajusté vibratoirement à la vibration du gouvernement invisible, pour que la communication télépathique soit parfaite. Et comme cette communication doit être parfaite, elle ne peut être assujettie au mode de compréhension philosophique de l’Homme. Voilà pourquoi l’instruction ne peut être comprise lorsqu’elle est parlée, tant que l’ego, tant que l’Homme, n’est pas lui-même ajusté dans son mental. Comprendre l’instruction ne veut pas dire la sentir comme étant réellement intelligente, mais aussi comme pouvant être vécue. L’Homme doit vivre ce qu’il comprend, et non seulement comprendre aujourd’hui ce qu’il ne pourra vivre que demain. Si l’instruction ne se comprend qu’après le choc, c’est qu’elle n’est pas seulement donnée à l’Homme gratuitement pour le bénéfice de son ego philosophe, mais pour le besoin d’une plus grande relation entre le gouvernement invisible des sphères et sa hiérarchie matérielle sur le globe terrestre. Un jour l’Homme conscient réalisera que l’instruction mondiale n’aura été que le premier pas vers le pouvoir du gouvernement invisible, à travers une multitude d’individus qui en seront les agents sur le plan matériel de cette planète. Donc l’instruction, de par ses voiles multiples, ne peut être comprise qu’après le choc qui augmente le taux vibratoire du corps mental, permettant ainsi une plus grande réceptivité avec ce gouvernement. La compréhension ultime de l’Homme, visant à le raccorder avec une notion plus vaste et plus réelle de la vie planétaire, et éventuellement interplanétaire, requiert qu’il subisse une transformation profonde de ses idées. Et cette transformation ne peut être opérée que sur le plan vibratoire du choc, car toute idée que l’Homme puisse avoir de sa réalité ne peut convenir parfaitement à son esprit que si ce dernier a perdu le support facultatif de l’intelligence rationnelle. Voilà pourquoi l’instruction n’a de mesure qu’avec le temps, et que le temps seul peut accroître la réceptivité du mental humain, en vertu de laquelle il peut commencer à communiquer, ou à voir des intelligences qui guident les destinées des peuples et des nations. Tant que l’Homme n’a pas suffisamment évolué dans le mental, toute discussion de sa réalité ne peut être absorbée intégralement, car l’Homme se fera toujours une idée philosophique de cette réalité qui transcende le sens normal de ses valeurs de vie et d’expérience. Si l’instruction ne se réalise qu’après le choc, c’est qu’elle n’est pas assujettissable à l’ego, mais qu’elle assujettit éventuellement ce dernier par le pouvoir vibratoire qu’elle crée en lui, pouvoir qui devient la chaîne de communications de plus en plus perfectionnées entre lui et le gouvernement invisible. Pour que l’Homme comprenne l’essence du gouvernement invisible, il lui faut comprendre l’essence de sa relation mentale avec les mondes de la pensée. Car ces mondes, à un niveau ou à un autre, lui refusent accès à l’intelligence supramentale et créative de ce gouvernement, tant que ses idées n’ont pas été supplantées par le processus créatif et vibratoire qui lie l’Homme à l’invisible. Les idées sont toujours préconçues, c’est-à-dire à la mesure de l’Homme. Elles doivent un jour être à la mesure du lien télépathique entre le gouvernement invisible et la Terre. Si l’instruction ne se comprend intégralement qu’après le choc vibratoire, c’est pour empêcher l’Homme de comprendre par la voie de l’ego, pour l’amener à comprendre par la voie de son double, car c’est le double de l’Homme qui est le lien entre le gouvernement invisible et l’Homme de la Terre. L’instruction commence à se comprendre instantanément lorsque l’Homme n’a plus de choix que de vivre vibratoirement. C’est-à-dire lorsque l’Homme coopère sur le plan matériel avec l’entité qui lui sert de communicateur, c’est-à-dire avec l’intelligence qui lui permet de se réaliser en tant que penseur autonome. Tant que l’Homme n’a pas conscience suffisante, il ne peut coopérer avec cette entité, donc il est obligé d’avoir l’impression d’être lui-même. Et c’est cette impression qui l’empêche de comprendre instantanément l’instruction, ou d’être en harmonie vibratoire avec l’invisible par le biais du plan mental. Le gouvernement invisible est maintenu dans sa réalité par rapport à l’Homme. Si l’Homme n’existait pas, ou si des êtres humains n’existaient pas, il n’y aurait pas de gouvernement invisible car il n’y aurait pas lieu, pour ces intelligences, de sortir des limites de leur plan pour entrer en contact avec l’Homme à travers le communicateur. Donc l’Homme ne pourrait être gouverné, et de là, ne pourrait établir sur le plan matériel de gouvernement. Il n’y aurait pas sur Terre de gouvernement physique. Les animaux par exemple n’ont pas de gouvernement car ils n’ont pas de communicateur, ils peuvent être gérés à partir de l’invisible par des intelligences animales, mais ces intelligences sont trop primitives pour communiquer leurs intentions à l’animal, par la voie de la pensée. Donc l’animal est régi, alors que l’Homme est gouverné. Il doit un jour être gouverné consciemment afin de pouvoir, lui, à son tour, se créer une civilisation à la hauteur de son intelligence créative, c’est-à-dire à la hauteur de la communication qu’il possède avec le gouvernement invisible, afin que sa civilisation et son gouvernement terrestres soient scientifiques, c’est-à-dire parallèles en mouvement avec l’esprit du gouvernement invisible. Si l’instruction ne se réalise pas instantanément, c’est qu’elle ne peut être reconnue qu’instantanément. Et pour qu’elle le soit, l’Homme doit avoir été changé, transformé par le choc. Sans ce choc, l’appui naturel de l’ego sur ses systèmes de sécurité serait trop résistant à l’énergie du communicateur, et il serait impossible à l’Homme de voir qu’il est autre qu’un simple habitant primitif d’une planète matérielle. Les religions sont les structures les plus primitives données à l’Homme pour lui faire prendre conscience du gouvernement invisible. Mais les religions ont été données pour les masses de l’humanité, et non pour l’individu conscient du gouvernement invisible. L’individu conscient du gouvernement invisible comprend le rôle et la fonction des religions, mais ne peut plus être assujetti à leurs doctrines, car son intelligence est trop liée à l’énergie du communicateur. Il se produit alors une séparation entre la mémoire expérimentale et égoïque de l’individu, et sa nouvelle conscience, sa nouvelle intelligence. Il sort carrément de la conscience planétaire pour appartenir éventuellement à une conscience plus élevée ou cosmique. L’instruction, puisqu’elle vient du communicateur, force l’individu qui l’entend à entrer en résonance avec son communicateur. Et ce processus est tellement précis que l’activité du gouvernement invisible à travers l’Homme commence lentement à se définir sur le plan matériel. Et l’Homme devient petit à petit un agent libre sur la Terre, c’est-à-dire un être capable, à cause du pouvoir nouveau en lui, de se soustraire à l’affreuse domination des forces astrales qui consument son énergie, et le retournent à la mort et à l’inconscience. Donc l’instruction, bien qu’elle ne se comprenne qu’avec les chocs futurs, convient à l’esprit de l’Homme, dès qu’il commence à en prendre conscience suffisante, car elle n’est pas pour l’ego mais pour l’esprit. Donc l’esprit pénètre, se fait sentir, et l’ego ne peut le nier. Et dès que l’ego sent qu’il ne peut nier l’énergie en lui et sa volonté et son intelligence, il commence à perdre le caractère philosophique. Alors il commence à devenir sensible à son présent et à entrevoir son devenir. Mais son devenir n’est pas sujet à ses idées, mais au rôle social et occulte qu’il vivra, et pour lequel il est lentement préparé pendant des années. Autant l’animal est régi par des forces animales, autant l’être inconscient est influencé par des forces astrales, autant l’être conscient doit être gouverné par des forces intelligentes mentales avec lesquelles il est en totale harmonie. Donc, l’instruction n’est pas seulement une façon à l’Homme de se connaître, elle est aussi une science mentale qui permettra à l’Homme de bien exécuter, sur le plan matériel, le plan de vie évolutif créé par le gouvernement invisible, pour le bien-être d’une haute civilisation scientifique, dont les pouvoirs seront le produit du contact entre l’Homme et la lumière. Si l’instruction ne se réalise qu’au fur et à mesure que les événements nous font prendre conscience de l’état subjectif à l’encontre d’un état objectif et créatif de l’énergie en nous, il nous est de plus en plus évident que la conquête de la matière par l’Homme ne sera pas un cadeau gratuit des forces qui dirigent l’évolution. L’Homme doit comprendre l’instruction en fonction de son pouvoir vibratoire, et non en fonction de sa philosophie. La philosophie de l’instruction éclairera le mental humain, mais ne peut lui donner le pouvoir sur la matière. L’instruction est un mode d’opération qui ouvre la porte de la science mentale et du pouvoir de l’énergie interne sur l’énergie externe. Mais l’Homme ne peut vivre de cette instruction complètement sans dépasser ses limites subjectives, sans dépasser les sentiments qui le rattachent à une vie qu’il ne comprend pas parfaitement dans ses lois fondamentales. Voilà pourquoi il ne peut la comprendre sur-le-champ, car elle est toujours la mesure de ce qu’il pourra faire demain, et non de ce qu’il peut, ou a l’impression de comprendre philosophiquement aujourd’hui. Et puisque la mesure de l’instruction vécue est la mesure même de la nouvelle conscience humaine, il est évident que l’Homme qui est engagé dans cette instruction, l’est en vertu d’un étroit rapport avec l’énergie de son esprit. Alors cet Homme, dès qu’il est engagé, ne peut plus s’interroger philosophiquement sur elle, il ne peut qu’en subir la vérification après l’expérience. Ce qui distingue l’instruction de tout enseignement planétaire, c’est son intelligence froide. Dès que l’Homme la vit ainsi, il s’aperçoit de sa mesure instantanément et voit qu’elle le mène quelque part, même s’il ne voit pas où elle le mène. Et ce quelque part, c’est sa vie dans un avenir quelconque. Les Hommes ont été habitués à vivre d’enseignements pendant des millénaires, et ces enseignements n’ont fait que les rendre de plus en plus opprimés à une convention occulte des forces qui dirigent l’évolution. Maintenant qu’il a suffisance mentale, il doit briser, déchirer cette convention et se libérer en esprit, du joug de tout enseignement. Mais le prix est exact, l’humain doit être totalement intelligent des mécanismes de cette convention enfouie dans sa mémoire. Si l’instruction ne peut que se réaliser, il est évident qu’elle est au-dessus de la compréhension philosophique. Pour réaliser quelque chose, il faut pouvoir l’intégrer à sa conscience, et c’est exactement ce que veut l’instruction de l’Homme. Elle se veut intégrée, et non implantée ou imparfaitement comprise, ce qui n’est en fait que l’acquiescement d’un mental inférieur. Dès que l’on comprend telle ou telle chose, c’est une façon mentale inférieure d’absorber en bon philosophe, telle ou telle donnée. Mais de vivre vibratoirement une expérience et d’en subir la transformation vibratoire au niveau des corps subtils, c’est autre chose. Et c’est ainsi que se situe la différence entre comprendre l’instruction philosophiquement, et l’avoir réalisée ou intégrée. Sans intégration nous pouvons avoir toute la compréhension possible, mais cette compréhension ne nous la rendra pas intégrale ou réalisée. Les corps subtils doivent être altérés dans leur taux vibratoire pour que l’instruction soit réalisée au-delà de la compréhension philosophique. La réalisation commence là où la compréhension cesse, et tant que la réalisation n’a pas été établie, nous ne pouvons dire qu’il y a plus grande intelligence de la vie, car la vie doit être vécue en fonction d’une volonté et d’une intelligence supérieure, et nulle compréhension subjective ne permet ceci. Il est facile de dire : « je comprends, je comprends... », mais il est autre chose de vivre ce que l’on comprend, ou ce que l’on a l’impression de comprendre facilement en bon philosophe. Tant que l’Homme n’a pas atteint un niveau suffisant d’intelligence réelle, supramentale, il est incapable d’incorporer dans son mental inférieur la réalité des mondes invisibles. C’est-à-dire qu’il n’est pas capable de comprendre le lien réel qui existe entre le gouvernement invisible et l’être terrestre. Et ce lien est tellement important que les structures de la Terre nouvelle y sont directement rattachées. Évidemment tous les Hommes dans un même temps ne pourront le réaliser, voilà pourquoi d’ailleurs l’évolution des peuples et des nations n’est qu’à son début. Mais ceux-là qui auront réalisé, vivront sur le plan matériel et éthérique, en fonction de leur lien avec l’invisible qui se rendra en temps et lieu visible à eux : voilà le surhomme. Alors si l’instruction ne se comprend qu’en fonction des changements d’état intérieur, c’est qu’elle n’est pas du domaine psychologique, mais du domaine vibratoire. Et la conscience vibratoire ne peut être établie qu’au fur et à mesure que l’Homme se dissocie psychologiquement des valeurs ou des formes qui affluent vers son mental, et le séparent de lui-même. Les formes, puisqu’elles contiennent toujours une émotivité quelconque, transposent la conscience vibratoire en conscience fracturée. Et c’est pourquoi la totalité d’une instruction ne peut être absorbée que par une conscience totale, une conscience qui ne peut, par elle-même ou pour elle-même ou en vertu d’elle-même, s’attribuer la réalisation. Toute compréhension doit devenir une réalisation instantanée, car si l’instruction demeure au stage de la compréhension philosophique, elle ne pourra servir à égaliser les forces contradictoires créées par l’inconscience de l’ego. Comprendre quelque chose veut dire en accepter et en avoir la définition. Mais ceci n’a rien à faire avec l’intelligence réelle ou vibratoire de cette expérience. On peut très bien comprendre quelque chose et ne pas l’accepter, c’est-à-dire en chercher la solution finale, afin de ne pas en souffrir. L’instruction ou son produit, la conscience vibratoire, éventuellement se stabilise chez l’Homme, car il aura beau comprendre philosophiquement tout de l’instruction, il ne pourra en vivre et en bénéficier que lorsqu’il l’aura réalisée. Et ceci prend un certain temps, et c’est cette attente qui devient pénible et pousse l’Homme à se déspiritualiser ou à déspiritualiser la forme.