039 - interférences Le phénomène d’interférences dans la vie de l’Homme est totalement incompris de ce dernier. Car tant que l’Homme n’est pas conscient de l’énergie de l’esprit, de l’énergie qui le traverse, il ne peut réaliser les interférences de l’esprit, c’est-à-dire les problèmes que crée pour lui l’esprit afin de transmuter les corps subtils. L’ego souffre dans la vie de deux façons : d’une façon inconsciente ou d’une façon consciente. Dans la souffrance inconsciente, il y a aussi des interférences de l’esprit, mais l’ego ne réalisant pas la présence de l’esprit, de l’intelligence créative en lui, ne souffre pas de lui. Et si l’ego n’a pas la conscience de l’esprit, il ne souffre pas de lui ; sa volonté et son intelligence ne peuvent augmenter, car la vibration de l’énergie de l’esprit ne sert qu’à enregistrer, au profit de l’âme, des expériences vécues par l’ego inconsciemment. Mais si l’ego est conscient de l’esprit, de sa puissance vibratoire en lui, la souffrance de l’ego créera avec le temps une certaine sensibilité à l’énergie, de sorte que l’Homme, éventuellement, lorsque son corps astral aura subi suffisamment de chocs vibratoires à cause des interférences de l’esprit, réagira à l’énergie, et sa réaction sera suffisamment forte pour augmenter le taux vibratoire de son corps mental, créant ainsi son corps supramental, d’où il tirera la volonté et l’énergie de l’intelligence puissante de l’être conscient. Tant que l’Homme est inconscient, ses souffrances ne lui servent pas, elles servent à l’âme, mais dès qu’il se conscientise, ses souffrances sont réalisées dans le cadre de la pénétration de l’énergie en lui. Et cette réalisation le rend de plus en plus centrique, car il développe de plus en plus une grande intelligence et une grande volonté, dont il se servira pour mettre un terme à ces chocs vibratoires de l’esprit en lui, afin d’en arriver un jour à ne plus souffrir de rien. Que l’Homme conscient souffre d’interférences, c’est normal. Car l’énergie cosmique entre en lui et la pénétration de cette énergie augmente le taux vibratoire de ses corps, ce qui donne à cet Homme, de plus en plus, une très grande sensibilité aux événements de la vie qui puissent l’affecter émotivement et mentalement. Mais l’interférence est toujours injuste envers l’Homme, car elle découle de son absence de libre arbitre. Et cette condition, un jour, doit-être abolie afin que l’Homme ne souffre plus, c’est-à-dire qu’il soit libre. Être libre veut dire ne plus souffrir. Mais comment l’Homme peut-il cesser de souffrir sur le plan matériel lorsque l’on sait que l’Homme souffre seulement dans la matière ? L’Homme peut cesser de souffrir s’il a découvert que la souffrance est amplifiée en lui par l’émotion et la pensée. Et que si ces deux éléments subjectifs étaient balancés, équilibrés, l’Homme ne souffrirait pas, car il ne serait pas prisonnier de ses pensées ou de ses émotions qui créent la souffrance. Pourquoi est-ce impossible à l’esprit de pénétrer l’Homme sans que ce dernier souffre ? Parce que l’énergie de la lumière est tellement puissante et subtile que lorsqu’elle pénètre les corps subtils et denses de l’Homme, il se crée en lui un choc vibratoire qui change la vibration de ses corps et rend l’Homme, par conséquent, plus conscient. Mais le choc vibratoire n’est pas toujours suffisant pour changer le taux vibratoire chez l’Homme, à moins que l’énergie s’enregistre, c’est-à-dire à moins que l’Homme se rende compte du travail qui se fait en lui. Il faut que l’Homme s’aperçoive que le choc, après l’accalmie, a changé quelque chose en lui. Et il s’en aperçoit, lorsqu’il réalise qu’il a plus facilement supporté le choc vibratoire émotivement et mentalement qu’il aurait pu auparavant. S’il réalise qu’il ne vibre plus, ou presque plus, à des incidents qui le faisaient auparavant vibrer, c’est une claire indication que la conscience grandit en lui, que la volonté et l’intelligence réelles grandissent, car sa résistance à l’interférence grandit. Puisque tout est énergie, l’ego qui se conscientise apprend avec le temps à pouvoir passer par-dessus certains événements qui l’auraient, dans des conditions similaires auparavant, abattu. Lorsque l’ego réalise qu’il a fait un pas en avant, il s’aperçoit de deux choses : qu’il a plus de résistance émotive et mentale, et qu’il peut voir plus clairement à travers ce qui lui arrive, car son intelligence s’enligne avec l’intelligence de l’esprit qui le fait avancer vers un état de conscience supramentale. Les interférences sont toujours créées selon nos faiblesses, et elles nous attaquent toujours là où nous sommes le plus vulnérables, le plus faibles. Mais elles servent aussi à renforcir tout notre être, car bien que l’Homme puisse dépasser ses faiblesses naturelles, ce qui le rend de plus en plus surmental, l’énergie renforcit de plus en plus les corps subtils, jusqu’à ce que l’Homme soit suffisamment dans l’énergie de l’esprit pour qu’il puisse s’en servir pour créer, éventuellement. Tant que l’Homme est dans la matière, il se doit de souffrir des interférences, car le monde de la lumière est opposé en polarité au monde matériel. Ce n’est que lorsque l’Homme a pénétré le monde de l’éther qu’il a pouvoir sur la matière et n’est plus sujet aux interférences de l’esprit sur le plan matériel. Mais plus il avance vers son état suprême, plus il est libre des interférences, car moins elles l’affectent, moins elles ont de pouvoir sur son émotif et son mental. Il ne s’agit pas pour l’Homme d’être au-delà des interférences qui font partie des lois de l’involution, mais de ne plus être affecté par elles. Ceci est important. L’être surmental développe de plus en plus son système nerveux, à cause des chocs vibratoires créés par l’énergie de l’esprit qui rendent son système nerveux de plus en plus actif, de plus en plus réactif. Ce changement de ton du système nerveux provient de la réalisation de la part de l’être surmental qu’il y a des forces intelligentes et actives dans sa vie qui ne peuvent être comprises que lorsque cet être communique avec elles, ou les sent intérieurement. C’est cette réalisation qui rend l’interférence plus pénible, car l’être surmental voit une intelligence, une volonté, derrière l’interférence, et c’est cette conscience concrète qui le rend de plus en plus actif au niveau de son système nerveux et qui lui donne l’intelligence et la volonté de se soustraire de ces interférences afin de vivre sa vie en paix, éventuellement. Mais l’Homme a besoin de beaucoup de vigilance sur le plan matériel, car ce plan est difficile, mais surmontable par les plus forts et les plus robustes des êtres. La loi d’interférence provient de la nécessité de faire évoluer l’Homme. Si cette loi n’existait pas, l’Homme ne pourrait évoluer, car son corps astral, sa nature animale, se rendrait maître de lui, et l’Homme éventuellement prendrait la voie la plus facile, et cette voie le mènerait à la perte. Car il perdrait toute volonté et toute intelligence réelles, car sa nature inférieure animale, ou astrale, réduirait sa vie aux plaisirs des sens. C’est justement ce qui a causé la perte de l’Atlantide. La destruction fut violente et le déluge demeure aujourd’hui, gravé dans la mémoire de l’humanité. Tant que l’Homme demeure inconscient, les interférences ne sont pour lui que des événements dans sa vie qui n’ont rien à faire avec des forces invisibles. Mais lorsqu’il sort de son inconscience, de son ignorance, il sait que des forces agissent derrière l’événement, en créent les conditions, et ce sont ces forces qu’il doit apprendre à neutraliser. Au fur et à mesure que ses corps subtils s’ajustent, se centrent, il comprend de plus en plus pourquoi telle ou telle chose se produit, et change éventuellement les conditions qui lui ont donné naissance. Alors il ne souffre plus de cette chose, jusqu’à ce qu’il ait fait de même pour tout ce qui lui crée une souffrance. Mais l’esprit est vaste, et le champ de vision de l’Homme étroit, c’est pourquoi l’esprit a beau jeu. Mais l’Homme a le pouvoir de détruire le jeu de l’esprit, lorsqu’il a grandi en intelligence et en volonté. L’esprit derrière lui crée l’interférence et a toujours une raison intelligente dans son action. De là, l’Homme développe l’intelligence pour contrecarrer l’énergie de l’esprit. Il faut comprendre que le mot esprit veut dire énergie intelligente, et que le passage de l’énergie est vibratoire. C’est pourquoi seul l’Homme conscient comprend la réalité d’une vibration. Les interférences coïncident avec des cycles planétaires, car les planètes sont de vastes réseaux d’énergies radiantes dont se sert l’esprit pour faire interférence avec l’Homme. Lorsque l’Homme entre dans un cycle quelconque, il s’aperçoit que tout va mal pour lui, car ces énergies radiantes affectent certains de ses corps, et cette affectation se communique à l’humanité, de sorte que tous les Hommes dont la vibration coïncide avec ce cycle, sont affectés, chacun selon sa mesure. Mais l’Homme doit se libérer de ces lois mécaniques. Et la seule façon, c’est d’être dans l’intelligence et la volonté réelles, car à ce stage, sa volonté aura réduit les conditions qui le font souffrir, et l’intelligence éclairera ces conditions afin que l’Homme sache se protéger dorénavant de ces interférences. Tant que l’Homme n’a pas accès à l’éther, c’est-à-dire à cette dimension de l’énergie qui lui permet de comprendre parfaitement les lois de la lumière, il est en stage d’apprentissage sur le plan matériel. Et les interférences coïncident avec cet apprentissage lorsqu’il se conscientise. Si l’Homme se protège trop de ces interférences alors qu’il est inconscient, il évoluera très lentement. Par exemple, la richesse rend difficile le travail d’évolution sur l’ego, car elle peut tout contrôler par l’argent. L’argent achète tout. Mais si l’Homme n’a pas cette couverture et qu’il se conscientise, les interférences deviennent plus exigeantes de sa vie, car il ne peut pas facilement s’en dégager, car la richesse ne peut lui servir de couverture. Et même s’il n’a pas de problème psychologique, les interférences peuvent facilement s’abattre sur lui et le faire souffrir, car sa conscience éveillée souffre d’une volonté et d’une intelligence supérieures à la sienne, jusqu’au jour où il est en harmonie totale avec ces deux principes et ne souffre plus. Les lois planétaires sont rigides, car elles découlent de la perfection de l’esprit qui les anime, et l’Homme, lui, important tel qu’il est, en souffre, car ces lois représentent la mesure de son évolution possible dans un temps donné. Les lois planétaires sont inverses à l’équilibre entre l’Homme et la nature, car elles sont créées pour faire évoluer l’Homme, afin qu’un jour il devienne maître de la nature. C’est pourquoi, bien que les sciences ésotériques qui les étudient soient valables, elles n’ont d’autre but que de les démontrer. Mais l’Homme doit aller au-delà de la démonstration pour entrer dans la maitrise de ces forces, qui constituent le mur entre la joie de la vie et la souffrance de la vie. L’Homme doit seul être la force qui détermine son évolution. Mais avant qu’il puisse atteindre ce stage, il doit avoir un contrôle total sur son corps émotionnel, et voir parfaitement au travers des illusions du mental inférieur. Les lois planétaires dissimulent le vrai pouvoir de l’Homme, car l’énergie spirituelle dont elles sont composées provient de la densité de l’esprit. Et lorsque l’esprit devient trop dense, il n’a plus d’amour, c’est-à-dire qu’il ne réfléchit plus la perfection de la lumière, mais la perfection de la matière. Et tous les systèmes sidéraux réfléchissent la perfection de la matière de l’esprit. C’est pourquoi l’Homme est prisonnier de ces forces. Et c’est pourquoi l’esprit dans l’Homme n’a pas de choix, c’est-à-dire qu’il est forcé de créer chez l’Homme des interférences, car l’esprit dans la lumière doit passer par les systèmes sidéraux pour atteindre l’Homme. Mais en créant des interférences dans la vie de l’Homme, il le libère, pourvu que ce dernier soit conscient de lui et de l’amour qu’il a pour lui. Une des grandes raisons pour laquelle l’Homme souffre des influences planétaires, ce qui résulte en interférences pour lui, provient du fait que ses plans subtils inférieurs sont faits de matière sidérale, de matière systémique, plus dense que la lumière. C’est pourquoi l’ego de l’Homme, le plus haut plan de l’Homme inconscient, malgré son intelligence, ne peut être dans l’intelligence pure tant qu’il n’a pas été transmuté en esprit, c’est-à-dire en énergie de lumière pure. Alors, l’Homme étant fait de matière systémique, est obligé de subir les pulsations cycliques du système où il évolue, et l’esprit en lui, qui doit grandir afin qu’il devienne lumière, est forcé de faire vibrer ses corps inférieurs, afin que l’Homme subisse une augmentation du taux vibratoire de ses corps subtils, pour être de la lumière, c’est-à-dire de l’éther de la lumière. L’ego doit devenir esprit, c’est-à-dire supramental, afin d’être parfaitement libre des radiations de l’esprit plus denses des planètes. Et tant que l’ego n’est pas esprit, peu de lumière entre en lui, car sa matière ne permet pas son passage. Le passage de la lumière à travers l’ego doit se faire par le biais de l’âme, tant que le mortel ne sera pas fusionné avec la lumière. C’est pourquoi l’on dit que l’Homme souffre de son âme, car au lieu d’être dans la lumière, il doit être alimenté par l’énergie de l’âme, et cette situation est la raison pour laquelle l’Homme n’a pas de libre arbitre. Si l’Homme était lumière, qu’il y aurait fusion entre l’âme et la lumière, l’ego serait esprit et l’Homme libre. Mais comme l’ego de l’Homme n’est pas esprit, l’énergie de l’âme est le lien temporaire entre l’Homme et la lumière. Et ce lien doit être détruit, afin que l’ego-esprit puisse se servir de l’énergie de l’âme et transmuter la matière, car la matière est faite d’énergie, qui engendre dans l’Homme, l’abîme entre l’esprit et la lumière. Et cet abîme est la mort. C’est pourquoi l’Homme doit immortaliser son être, c’est-à-dire maintenir une continuité dans sa conscience créative. Car la conscience créative est la lumière ayant résolu le problème de l’influence systémique sur l’Homme. C’est pourquoi, vu du point de vue cosmique, l’immortalité est la condition essentielle de toute évolution planétaire, car elle représente la descente de la lumière sur tous les plans de la matière systémique, l’Homme inclus. Et sans l’Homme, cette descente est impossible, car la matière est trop parfaite dans sa densité. Seul l’Homme peut aider à l’évolution, à la descente de l’énergie sur les plans inférieurs, car lui seul est fait en potentiel d’énergie inférieure ou systémique, et d’énergie supérieure lorsque l’ego est devenu esprit. Le pont entre la lumière et la matière, c’est l’Homme supramental. Voilà pourquoi les interférences que l’Homme conscient vit sont importantes. Elles créent la souffrance, mais un jour l’Homme est perfectionné, et la souffrance due aux interférences disparaît. L’évolution commence et la vie grandit sur la Terre, la vie réelle, la vie de la Terre paradisiaque. Mais nous avons tendance à mesurer tout en termes de temps, et ceci nous décourage, car justement, nous nous alimentons d’émotivité. Car dans la conscience du temps, il y a de l’émotion. L’Homme ne doit pas s’occuper de demain, il doit vivre consciemment aujourd’hui de plus en plus, demain viendra dans son temps. Les interférences sapent l’énergie, les forces émotives et mentales de l’Homme conscient, car elles fatiguent son ego, car son ego est encore dans la matière inférieure de l’esprit. Mais dès qu’il entre dans l’esprit, sa fatigue se lève peu à peu, car il n’est plus dans la souffrance de l’interférence, car le mental et l’émotif sont plus stables, c’est-à-dire que l’esprit de l’Homme est plus grand que son mental et son émotif. Cette fatigue augmente la résistance émotive et mentale de l’Homme et lui permet de s’entreprendre, c’est-à-dire de se découvrir dans ses faiblesses émotives et mentales, augmentant la résistance de son système nerveux, ce qui le bénéficie sur le plan de l’équilibre des forces vitales lui permettant de vivre une bonne santé. Les interférences ont toujours un but. Et l’Homme doit en connaître le but, afin de voir pourquoi elles lui sont destinées. Lorsqu’il le comprend, il augmente son pouvoir interne, c’est-à-dire qu’il perçoit de plus en plus. Plus il perçoit, plus il vit réellement et plus il conscientise sa conscience. De sorte qu’avec le temps, il se sent immunisé contre les retombées de notre civilisation qui détruit l’Homme au profit des forces mécaniques gigantesques qui violent la vie et la planète. L’Homme qui se conscientise entre dans un chemin dont l’issue finale est l’éther. Il sait qu’il n’a plus rien à faire sur la planète qui soit simplement matériel. Il sait que la vie de demain est l’aboutissement d’une longue période d’involution et de progression mécanique qui doit ouvrir sur les mystères de l’Homme et de la vie. Sans cette vision, la vie matérielle n’a plus de raison d’être, car ses illusions sont déjà dépassées. Et lorsque l’Homme ne vit plus d’illusions, il ne peut que se nourrir de ce que lui offre l’esprit : la lumière. Le trajet entre la vie matérielle et la mort s’efface, et l’Homme n’envisage plus rien qui soit limité par les forces planétaires. Les interférences que subit l’Homme conscient défient sa raison au début, car il a l’impression que la conscience devrait lui faciliter la tâche, lui faire le cadeau gratuit de l’intelligence de la vie. Et ceci fait partie de ses illusions spirituelles, de son ignorance, car il ne réalise pas que l’intelligence de la lumière ne peut grandir et se raffiner en lui qu’avec le changement vibratoire du canal qui sert de passage à cette énergie, puisque tout est énergie. Et les lois d’énergie sont des lois d’énergie et non des lois de désir. L’énergie ne peut passer là où la matière subtile est trop dense. Mais l’Homme qui se conscientise a à la fois les pieds dans l’ego, et à la fois dans l’esprit. Le peu d’esprit qu’il a, c’est-à-dire de compréhension, lui donne l’impression que tout devrait lui tomber rôti dans le bec. Et ceci est impossible, car justement il doit créer tout ce qu’il veut, il doit en créer les conditions. Et tant qu’il ne peut créer les conditions, il est sujet aux conditions planétaires de son plan de vie. Et ceci l’amène à détruire en lui la servitude par la souffrance des interférences. On n’a rien pour rien. La vie n’a rien à faire avec les livres que l’on a lus. L’Homme inconscient ne peut être heureux dans sa vie matérielle que s’il a augmenté le pouvoir de son intelligence et de sa volonté. Ce n’est plus pour lui une question de désir égocentrique, mais de désir centrique, et le désir centrique vient avec le pouvoir de l’intelligence et de la volonté. Que l’Homme conscient gueule contre la conscience ou l’esprit qui interfère dans sa vie ne changera rien d’autre que le taux vibratoire de ses corps, et c’est justement ce qui doit se passer en lui. Tout le reste est un défoulement de l’ego. Ensuite la vibration change, les événements se tassent, se calment, un peu plus d’ordre entre dans la vie, et l’on continue à évoluer jusqu’à ce que l’on soit suffisamment centrique pour ne plus souffrir des interférences. L’Homme de demain comprendra beaucoup de choses concernant le pouvoir de l’esprit sur la matière de l’ego. Et il réalisera que lorsque l’on entre dans l’esprit, on n’est plus sujet à rationaliser la vie, mais à la vivre de façon robuste mentalement et émotivement. Mais l’Homme a une tendance presque naturelle à se décourager, car il n’a pas suffisamment de résistance aux chocs de l’interférence. Et rien ne peut l’aider dans cette situation, que l’expérience. Car l’expérience engendre en lui une autre vibration. On rationalise la douleur car elle est anormale, mais nous sommes anormaux, alors nous devons la dépasser afin d’être normaux, c’est-à-dire conscients. Si l’Homme souffre trop d’interférences, qu’il réajuste ses activités ! Et il verra les interférences disparaître. Qu’il applique la loi de l’intelligence et de la volonté ! Mais nous vivons notre vie selon notre corps de désir, et ne pouvons la vivre selon l’intelligence en nous : de là, les interférences. Si l’Homme vivait sa vie selon l’intelligence, il éviterait les interférences, car il n’aurait plus à les subir pour transmuter sa matière inférieure. Combien de gens disent : « j’en ai marre de la conscience, je veux la paix !» ? Ils ont raison. Mais ils ne peuvent pas voir que ce qui se fait aujourd’hui en eux, qui est douloureux, est le pain qu’ils mangeront demain. Aujourd’hui ils ne voient que la pâte blanche et salée. S’il en est ainsi, qu’ils cessent de chercher dans cette direction, qu’ils s’abrutissent... mais non ! Ils ne peuvent plus ! Pourquoi ? Car ils ne peuvent retourner en arrière. Mais ils peuvent gueuler, qu’ils gueulent ! C’est bon pour le mental et l’émotif, ça les renforcit. Tant qu’on n’a pas gueulé, on n’a pas compris, on est encore trop spirituel. Lorsque je dis ceci, je dis beaucoup plus, car l’Homme ne peut réaliser l’effet de sa volonté sur sa vie que lorsqu’il est devenu suffisamment intelligent pour comprendre que la vie est une force qu’il doit arracher à la conscience. Et je dis « arracher », dans le sens de la volonté. La conscience ne donne rien à l’Homme, à moins que ce dernier puisse le lui arracher. Autant la spiritualité est un élixir pour l’ego, autant la volonté intelligente est un pouvoir pour l’ego qui se conscientise. L’élixir endort, tue l’Homme. Le pouvoir de la volonté intelligente lui donne sa liberté. L’interférence est un couteau à deux tranchants, elle vous nuit ou elle vous sert. Elle vous nuit si vous ne développez pas la volonté intelligente, et elle vous sert si vous le faites. Il y a dans tous les Hommes une mémoire, une partie d’eux-mêmes, qui n’est pas d’eux-mêmes. Et c’est justement cette partie que l’Homme doit abolir en lui, car cette mémoire retarde le développement de sa volonté intelligente car elle lui coupe le souffle, elle lui enlève la capacité d’agir totalement à partir de lui-même. Seules les interférences comprises et réalisées, qui aiguisent éventuellement les nerfs, le système nerveux, peuvent permettre à l’Homme de tuer cette mémoire qui contient du sentiment, de l’émotion, deux éléments qui empêchent l’Homme d’être volontairement intelligent. Ceci est tellement réel que vous pouvez facilement vous souvenir d’événements dans votre vie où une action fut bloquée, empêchée, parce que votre mémoire vous rapporta subitement, dans un éclair de temps, un sentiment quelconque. La mémoire de ce sentiment fut suffisamment puissante pour bloquer votre action. C’est pourquoi les interférences nous servent consciemment, car elles créent une tension entre ce que nous voulons - la paix - et les conditions de vie présentes. Plus nous sommes conscients, sensibles à l’intelligence et à la volonté derrière l’énergie, plus nous développons cette volonté intelligente en nous, plus nous allons vers notre paix de vie, vers ce que nous recherchons et avons de plus en plus besoin, plus nous avançons dans la conscience, et plus nous approchons de la fin de la lutte. Comprendre que l’Homme n’est pas un outil de la création est très important. Comprendre que l’Homme n’est pas un être passif, et réaliser que l’Homme est un potentiel, un des grands maîtres des forces de la nature, est une nécessité. Mais cette réalisation ne nous vient qu’au fur et à mesure que la vibration de nos éthers change, selon notre volonté intelligente de corriger les conditions de notre vie qui font de nous des esclaves de l’Homme et de la nature. Autant la vie inconsciente est exigeante de l’Homme, tel que nous le réalisons dans nos épreuves vécues dans l’ignorance, autant l’Homme a le pouvoir d’exiger de la vie lorsqu’il sort de son ignorance. Les interférences nous servent à construire nos centres d’énergie, afin que nous puissions éventuellement, selon notre volonté intelligente, les éliminer. L’être humain a deux faiblesses principales en lui. La première : celle qui l’empêche de réaliser qu’il peut faire ce qu’il veut dans la vie. Et la deuxième : l’incapacité de réaliser qu’il doit être le seul à décider de ce qu’il veut faire. Et de ces deux faiblesses, qui proviennent de son lien social avec l’Homme qui lui influe ses opinions et l’empêche de se réaliser en tant qu’être autonome, il se développe une dépendance, une soumission à l’extérieur. Et cette dépendance commence dans le berceau, et demeure avec lui tant qu’il n’est pas pénétré par des forces indépendantes de la vie humaine subjective. Des forces tellement puissantes, que l’Homme qui en est maître devient maître, c’est-à-dire libre de tout pouvoir sur lui qui ne vient pas de lui. Les interférences doivent être comprises dans ce cadre. Et ce n’est qu’à nous de les transformer à notre avantage, en construisant des corps suffisamment puissants pour que ces mêmes influences ne soient plus capables de ternir notre vie. C’est pourquoi tout ce qui vient à l’Homme et lui nuit doit être éliminé de sa vie, par lui-même. Mais ceci implique qu’il sache ce qui lui nuit, et sache comment l’éliminer. C’est ici que se situe le combat entre l’Homme ancien et l’Homme nouveau. Et tant que l’Homme ancien vit en nous, nous ne pouvons être bien dans notre peau, car l’Homme ancien n’est pas nous, mais ce que les autres ont fait de nous. Ce que nous croyons être, et ce que nous croyons être de par notre passé, doit être aboli. Plus l’Homme vit de l’énergie, plus il est libre, mais plus il est seul, c’est-à-dire plus il est bien. Car il n’a plus besoin de support extérieur, car il sait que tout ce qui est extérieur lui cause une déception, une tension, car ce qui est de l’extérieur n’est pas dans la même énergie que lui. Il s’aperçoit qu’il ne peut vivre qu’avec ceux qui sont de la même énergie, car ce n’est qu’avec eux qu’il se sent réellement à l’aise, qu’il peut vivre. Et plus les Hommes perfectionnent leurs principes, plus leurs relations sont parfaites. Mais vivre de l’énergie requiert une grande conscience de l’ego, une grande conscience de l’émotion, une grande conscience du vital. Une grande conscience, car l’énergie éveille l’Homme à lui-même, elle lui fait réaliser dans l’instant que ce n’est plus l’ego qui vit, mais l’esprit de l’ego qui attire la vie dans l’ego, l’émotif et le vital. La nature humaine est transformée, le principe animal n’est plus permanent, il a été remplacé par le principe de l’esprit. Et lorsque le principe de l’esprit est établi dans l’Homme, il réalise déjà qu’il n’est plus totalement sur le plan matériel et qu’une partie de lui est dans l’éther. Et c’est à partir de ce moment dans sa vie qu’il sait avec certitude qu’il est immortel. Lorsque l’Homme commence à sentir en lui l’immortalité, il s’aperçoit qu’il ne peut être attaché à rien qui soit de l’expérience du plan matériel. Attaché, dans ce sens que tout ce qui est de l’expérience matérielle n’est que temporaire et ne sert que temporairement. L’immortel n’a de yeux que pour la lumière d’un autre plan, et ses yeux matériels ne voient que ce qu’il doit voir pour son bien-être temporaire, ni plus, ni moins. C’est pourquoi comprendre la nature et les raisons des interférences en relation avec soi-même est essentiel, car c’est là que l’Homme découvre son potentiel supramental sur la matière mentale inférieure, et son potentiel supramental sur la matière émotive inférieure. Et tant qu’il n’est pas dans cette conscience supramentale et qu’il ne peut pas voir la différence entre l’état supramental et l’état mental et émotif inférieur, il ne peut comprendre rien parfaitement. L’ego de l’Homme est fait de matière inférieure et son émotif aussi. Ces deux plans d’énergie inférieurs constituent la cloison entre lui et sa conscience supérieure. C’est pourquoi la conscience des interférences et la compréhension de les dépasser émotivement et mentalement, par l’intelligence et la volonté réelle, augmentent dans l’Homme son intérêt vital, c’est-à-dire sa capacité de découvrir ce qu’il lui faut dans la vie pour être bien. L’intérêt vital est le résultat net de cet accroissement de conscience créé par les interférences, et qui résulte dans une plus grande confrontation entre la volonté humaine et cosmique, l’intelligence humaine et cosmique, jusqu’à ce qu’il y ait équilibre entre les deux. Et pour qu’il y ait équilibre entre les forces dans l’Homme et les corps qui le constituent, il faut qu’il apprenne à corriger constamment sa ligne de vie, jusqu’à ce qu’elle soit égale à ce qu’il veut, jusqu’à ce qu’elle soit conforme à ce qu’il veut. L’Homme doit comprendre les choses de par sa propre vision, et ne plus être soumis pour quelque raison que ce soit à des influences extérieures créées par la vie, qui passent chez les êtres inconscients ou les systèmes qu’ils créent. Ceci semble impossible à l’Homme inconscient de prime abord, car on ne peut pas voir ce que l’on ne voit pas. Mais dès que l’on commence à voir, on voit bien que c’est en voyant qu’on voit. Si un Homme qui voit dit à un Homme qui commence à voir, il est inévitable que cet Homme verra, car lorsque l’on commence à voir, on commence à être intelligent. La volonté vient ensuite, à cause de la souffrance que créent les interférences conscientisées. C’est là que l’Homme voit, et que ce qu’il voit est universel et appartient à tous les Hommes. Mais peu d’Hommes verront, car pour voir, il faut déjà être grand dans l’âme, et les Hommes ne sont pas très grands dans l’âme. L’ego chez l’Homme est puissant et l’âme faible. Un Homme qui commence à voir est déjà plus heureux qu’il ne l’était, car il ne souffre plus autant des ténèbres de la vie, de l’ignorance. Il peut souffrir de conscience, du travail qui se fait en lui, mais ceci ne dure qu’un peu de temps.